Le deuxième article scientifique issu du projet vient d’être accepté dans la revue Marine Environmental Research. Dans ce papier, les informations stockées dans la microstructure des otolithes des post-larves de dorade capturées en 2016 et 2017 ont été utilisées pour préciser les dates de pontes et la durée de vie larvaire de l’espèce dans le Golfe du Lion. Cette information a ensuite été confrontée aux trajectoires et aux durées de dérives des larves de dorade en mer prédites par modélisation lagrangienne pour les périodes de pontes hivernales de 2012-13, 2013-14, 2015-16 et 2016-17. Pour ce premier exercice de modélisation, seule la principale zone de ponte supposée de l’espèce (l’île de Planier, au large de Marseille) et les entrées de la lagune de Thau (qui est l’une de ses principales nurseries locales) ont été retenues, respectivement comme point de départ et point d’arrivée pour la dérive possible des larves. Nos résultats montrent un grande variabilité des courants et donc du succès du transport entre ces deux points du golfe suivant l’année et le mois de ponte. Le transport par les courants en mer est également très rapide : les temps de dérive prédits sont de majoritairement de 20-60 jours alors que les premières post-larves capturées chaque année dans les graus ont 60 à 90 jours. Ceci suggère que les larves de dorade de la région nagent pour sortir des courants au bout de 1 à 2 mois de dérive mais "patientent" quelques semaines de plus le long de la côte avant d’entrer dans les graus, le temps pour elles d’acquérir les capacités de résistance à la dessalure (vers 30-70 jours) qui sont nécessaires à leur survie en étang.
Pour plus d’information, voir :
https://doi.org/10.1016/j.marenvres.2019.104781
Référence complète de l’article :
Lett C, Barrier N, Ourmières Y, Petit C, Labonne M, Bourjea J, Darnaude AM (in press). Modeling larval dispersal for the gilthead seabream in the northwestern Mediterranean Sea. Marine Environmental Research.