L’exploitation des dorades adultes récoltées depuis le début du projet a commencé, avec déjà 38 individus mesurés, pesés et disséqués (prélèvement des gonades, de nageoires, de muscle, de foie, d’écailles et des 2 plus gros otolithes : les sagittae).
Ces dorades, toutes pêchées en janvier 2016, mesuraient entre 27 et 52 cm. Parmi elles, seulement 5 individus (> 45 cm) étaient 100% femelle et 12 (< 40 cm) 100% mâle, les autres dorades présentant simultanément les deux types de gonades.
La majorité des femelles avaient déjà expulsé leurs œufs et peu de mâles étaient encore spermiants, ce qui suggère que la période de reproduction tirait sur sa fin au moment de la capture de ces individus.
Les otolithes droits de ces dorades vont maintenant être préparés pour compter et mesurer les stries de croissance annuelles déposées depuis la naissance (âge et taux de croissance annuels).
Leurs otolithes gauches vont être préparés pour analyse microchimique (La-ICPMS) afin de reconstituer les caractéristiques des masses d’eaux fréquentées successivement depuis la naissance, ce qui devrait permettre de préciser l’origine (zone de ponte et zone de nurserie) de chaque individu.
En reliant ces informations avec le profil génétique des poissons, leur statut sexuel et leur l’âge nous espérons à terme mieux comprendre le déterminisme du sexe et de la croissance dans la région et son importance pour le maintien des pêcheries locales de l’espèce.