Boucler la boucle : lien entre génotype, habitat de vie et fitness

, par Audrey Darnaude

Pour répondre à cet objectif, les otolithes gauches de 100 adultes matures de plus de 4 ans ont été préparés en coupes transverses et analysés (teneurs multi-élémentaires mesurées tous les 50 µm le long d’un transect allant du noyau jusqu’au 1er annulus) pour comparaison avec les signatures multi-élémentaires enregistrées par les otolithes de dorades dans les lagunes de la région et sa zone marine côtière (Mercier et al. 2012, Tournois et al. 2013). Ceci a permis de préciser les habitats fréquentés successivement par chaque individu et donc de relier les variabilités inter-individuelles de trajectoire de croissance et de maturation sexuelle observées dans l’objectif 3 à des différences éventuelles d’origine larvaire et/ou d’habitats juvéniles.

La comparaison des génotypes de ces adultes avec ceux des juvéniles sortants des différentes lagunes fournit également des informations précieuses sur les habitats responsables du maintien de la diversité génétique globale de la métapopulation du Golfe du Lion.

Enfin, la comparaison des génotypes obtenus pour les adultes issus de Thau et de l’Etang de l’Or, leurs phénotypes de croissance (larvaire et juvénile) et leurs fécondités relatives (pondérés par le taux de survie suivant l’habitat) avec les génotypes et les phénotypes de croissance obtenus pour les post-larves entrantes et les juvéniles sortants des deux habitats, permet enfin de démêler les liens entre génotype, habitat, phénotype et fitness chez cette espèce et de mieux comprendre les contributions respectives de l’héritabilité génétique et de la plasticité environnementale aux différences de fitness entre individus.